14 mars 2025
Le Marais poitevin, au travers de l’extraordinaire diversité de son réseau hydraulique, a été pendant des années un haut lieu des pêches traditionnelles. Les maraîchins utilisant un arsenal d’engins, destinés pour la plupart à la pêche de l’anguille, ont côtoyé les nombreux pêcheurs à la ligne de la carpe au petit pois en passant par les pêcheurs de gardons à la graine. Toutes ces pêches au coup ont lentement régressé au profit de nouvelles techniques destinées aux carnassiers.
Black-bass, sandres, brochets et silures animent avec succès les sorties des nouvelles générations. Les float-tubes, bateaux à propulsion électriques et cannes « casting » sont leurs nouveaux outils. La remise à l’eau de la plupart de leurs prises est également pratiquée, éthique pour la pérennisation de leur loisir.
Retrouvez l’ensemble des informations sur la pêche dans le Marais poitevin (parcours, mise à l’eau des bateaux, des float-tubes, les postes PMR, les APPMA, les magasins de pêche…) sur le site Géopêche qui recense toutes les informations liées à la pêche.
Les pêches estivales dans le Marais poitevin
L’Ecrevisse de Louisiane est très présente sur le réseau secondaire du marais. Elle offre de bonnes possibilités de prise à la balance, technique pratiquée par un grand nombre de pêcheurs locaux. L’espèce étant très fluctuante dans ses cantonnements, il est préférable de se renseigner afin de pouvoir la pêcher avec succès. La présence de pêcheurs à la balance dans certains secteurs n’est pas anodine et doit permettre de cibler les bons endroits. Privilégiez la période de juin à août.
Le mulet remonte les cours de la Sèvre jusqu’à Bazoin et du Lay jusqu’à Mareuil-sur-Lay pendant la période estivale. Sa pêche, très riche en sensations, s’effectue de mai à septembre avec de bonnes chances de succès.
Ces deux espèces très ludiques dans la démarche de pêche sont très intéressantes par leur densité respective. En outre, la pratique de leur pêche reste accessible à tout le monde, aux débutants comme aux experts, aux petits comme aux grands.
Les parcours à poissons blancs dans le Marais poitevin
Les populations de poissons blancs du Marais poitevin sont aussi diverses par les espèces rencontrées que par leur répartition. Sur la partie amont de la Sèvre (de Niort – avec le parcours de Noron/la Sotterie), le pêcheur peut rencontrer ablettes, gardons avec de beaux spécimens, rotengles, chevesnes et Brèmes communes.
Sur la partie du marais plus proche de la baie de l’Aiguillon, la Brème bordelière supplante la Brème commune accompagnée de nouvelles espèces comme le carassin et le poisson-chat mais de belle population de gardons, rontengles et ablettes fréquentent le Lay ou ses affluents.
A Marans, en rive gauche du canal de dérivation de la Sèvre niortaise, un site de pêche labellisé « Tourisme et Handicap » dispose de 5 pontons de pêche adaptés aux personnes à mobilité réduite et placés en alternance avec des zones de pêche classiques.
Le Marais poitevin suscite chez les pêcheurs avertis l’envie de mêler plaisir et découverte d’un espace naturel préservé. Il héberge toutes les espèces de carnassiers que l’on peut trouver en France. Brochets, sandres, perches, silures et black-bass cohabitent au cœur de ce vaste territoire.
La pêche aux leurres se révèle très efficace à bord d’un float-tube ou d’une embarcation légère pour prospecter ce dédale de canaux. L’utilisation d’une barque est possible à condition de se servir des mises à l’eau précisées sur Géopêche. Un moteur électrique sera préconisé pour une approche discrète des postes et pour éviter un dérangement intempestif de la faune locale.
Cette pêche itinérante est très intéressante par la variation des traques liée à la variété des espèces recherchées au fil des saisons. En Charente-Maritime, deux parcours labellisés, excellents pour la pêche des carnassiers sont accessibles à Marans et à Thairé-le-Fagnoux.
Les astuces pour pêcher les carnassiers dans le Marais poitevin
Au travers de la densité de canaux, il n’est pas toujours facile d’identifier les endroits favorables. Privilégier les endroits lumineux plus riches en développement de la faune et de la flore et concentrant les prédateurs. La bonne vieille cuillère Mepps n° 2 argentée agrémentée d’un pompon rouge est un outil merveilleux pour une prospection rapide et efficace. Les leurres de surface sont aussi très efficaces pour la plupart des espèces habituées à se nourrir dans la couche supérieure des « conches » souvent peu profondes. En période estivale, l’activité des carnassiers brochet, perche, black-bass est souvent déclenchée par les éclosions d’insectes aquatiques en milieu de journée qui mettent en mouvement le poisson fourrage prédateur de ces petites proies. Il faut donc privilégier la pêche de 10h à 16h.
Il est conseillé d’éviter les abords des stations touristiques en juillet-août, le défilé des barques de touristes aura tôt fait de vous décourager dans la discrétion de vos approches.
La rivière Vendée ou le Lay réservent d’excellentes surprises lors de leur prospection du bord, en float-tube ou en bateau.
Certains barrages sont équipés de passe-bateau et permettent de continuer la prospection. Attention, le Marais poitevin est très vaste et uniforme et les repérages délicats. Heureusement un système de repères (balisage des voies d’eau de la Venise Verte) à chaque confluent de « conche » permet de se situer. Une carte nautique du marais précisant les mises à l’eau, les passes-bateau et le nom de chaque conche se révèle vite indispensable. On peut se la procurer auprès des offices de tourisme locaux et en ligne.
La pêche du sandre dans le Marais poitevin est très pratiquée depuis une trentaine d’années. Sa valeur culinaire associée à la rareté de l’anguille, autrefois cible traditionnelle des pêcheurs locaux, a généré un engouement pour ce poisson. Les pêches au vif, au mort manié et à la tirette sont les plus pratiquées. Les nouvelles générations le tentent avec succès aux leurres souples ou au plomb palette en utilisant la pêche à la verticale.
Les astuces pour la pêche du sandre dans le Marais poitevin
Sa répartition sur le marais suit la zone à silure augmentée du Chenal Vieux et de la Sèvre de Damvix au barrage de la Sotterie. Il est très présent dans la partie basse de la Sèvre niortaise, notamment à La Ronde, Thairé-le-Fagnoux et Marans. La période propice pour pêcher le sandre se situe en octobre-novembre et notamment à la suite d’un mouvement d’eau. Le printemps (mai-juin) peut également être favorable si la fraie se réalise normalement en avril.
La difficulté de cette pêche réside dans l’apparente uniformité des postes de pêche. Le recalibrage de la rivière il y a 40 ans a créé une marche à 5 mètres environ de la bordure réalisant un poste d’affût tout le long du cours. Il suffit d’observer où passe la veine d’eau principale quand le courant est installé pour situer les postes majeurs. Si vous bénéficiez d’un substrat pierreux (rare dans le marais) vous pouvez être sûr que l’espèce est présente, il ne reste plus qu’à la faire mordre !!!
Il faut noter que la Sèvre niortaise est classée rivière à migrateurs et que tous les ouvrages sont automatiquement au moins 50 mètres en aval en réserve de pêche.
Le silure a été introduit dans le marais dans les années 90. Il intéresse les pêcheurs sportifs par la taille exceptionnelle qu’il peut atteindre. En France, certains sujets dépassent 2,5 mètres pour un poids supérieur à 100 kilos. Ce grand poisson a besoin d’un espace vital important pour se développer, c’est un colonisateur naturel de la zone à brèmes sur les fleuves et les grandes rivières.
Avec la raréfaction de certaines espèces comme le brochet, une partie des pêcheurs de carnassiers s’est adaptée à ce nouveau poisson. Le Silure est un poisson chasseur, les méthodes pour le pêcher sont très proches de celles employées pour les gros brochets. L’emploi de gros vifs de plusieurs centaines de grammes exigent des montages appropriés. Les extrémités du jour et les eaux colorées sont favorables à sa traque. Attention la pêche « au cassant » est interdite.
La pêche du silure dans le Marais poitevin
Dans le Marais poitevin, on peut observer une présence importante de l’espèce dans un secteur qui part de l’écluse de Bazoin et qui rejoint le domaine maritime. Une population s’est établie sur la partie basse du Mignon et sur la Sèvre niortaise, de Bazoin à l’écluse de la Sotterie. Il est également présent sur le Lay. Depuis son introduction, les prises n’ont pas cessé et des spécimens dépassant les 2 mètres pour plus de 50 kilos ont été capturés. Le silure a su profiter des ressources offertes par des populations de brèmes et de carassins en constante augmentation ces dernières années ainsi que celle des mulets remontant le fleuve pendant la période estivale.
Les meilleures périodes semblent les mois de mars, avril, mai, périodes où le silure sort de son hivernage et a besoin de protéines en prévision de sa reproduction qui s’étale de mai à juin. Une autre période semble productive, elle se situe du 15 septembre au 15 novembre, là où la luminosité diminue et où les silures ont besoin de constituer des réserves en amont de l’hivernage.
L’activé nocturne de ce poisson pendant la période estivale pourrait expliquer le manque de réussite de sa pêche en été. Pourtant les pêcheurs de mulets relatent bien souvent l’observation de chasses spectaculaires dans les bancs de mulets quand ce n’est pas leurs montages qui sont happés par les grands carnassiers. La présence d’une grappe de vers sur l’hameçon génère forcément une attractivité chez ce poisson friand de ces invertébrés.
Le Marais poitevin offre une cinquantaine de kilomètres de réseaux bien peuplés et des services de qualité (mises à l’eau, guides de pêche, hébergements variés, boutiques spécialisées). Il est une destination de tout premier ordre pour les amateurs de cette pratique.
La prise de carpes de plus de 20 kilos est régulière. Reliques des marais d’autrefois, de grandes carpes communes sont encore présentes. Un gros effort de création de parcours de nuit a été mené conjointement par les fédérations, les AAPPMA et les clubs carpistes sur l’ensemble des parcours concernant la Sèvre niortaise et la rivière Vendée et Le Lay dans l’emprise du Marais poitevin.
Meilleures époques : Très tôt au printemps (mars-avril et octobre-novembre).
Le black-bass est un carnassier très opportuniste utilisant un spectre alimentaire extrêmement large passant des larves d’insectes aquatiques, batraciens, poissons, insectes terrestres aux jeunes oisillons, petits rongeurs, etc. Il suggère ainsi une infinie richesse de leurres artificiels susceptibles de le tromper, générant un plaisir de pêche reconnu depuis longtemps aux Etats-Unis et maintenant en Europe. Ce poisson d’origine nord-américaine, a été introduit en France vers la fin du XIXème siècle dans la région parisienne.
La pêche du black-bass dans le Marais poitevin
Dans le Marais poitevin, sa présence est signalée vers la fin des années 40 – début des années 50.
L’ouverture de la pêche de cette espèce se déroule le 1er juillet, après sa reproduction. On peut le pêcher avec succès jusqu’aux premières gelées. Actuellement le pêcheur a la possibilité de le trouver sur tout le territoire du Marais poitevin. L’espèce colonise la Sèvre niortaise, Le Lay mais aussi le marais secondaire où sa recherche peut être très plaisante au travers des herbiers et sous les frondaisons. L’utilisation d’une embarcation très légère ou d’un float-tube est préconisée. Les gros spécimens éduqués sur les leurres de surface se prennent plus facilement au jig ou au poisson nageur. Les imitations d’écrevisse et d’anguillette fonctionnent très bien. La plupart des beaux poissons sont collés aux bordures.
Les règles particulières
En Deux-Sèvres, un parcours spécifique a été mis en place par l’AAPPMA de Coulon sur lequel l’espèce black-bass doit être remise à l’eau obligatoirement. Ce parcours « No kill » prend effet au barrage de Marais Pin en aval de Magné et s’étend jusqu’au barrage de la Sotterie en aval de Coulon.
En Vendée, un autre parcours » No kill » a été mis en place par l’AAPPMA de Bouillé-Courdault : il débute sur le port de Courdault pour terminer au pont de Saint-Sigismond qui enjambe le canal.
Il existe également un parcours à Niort, sur la Sèvre niortaise situé au quai du Général Leclerc.
La pêche dans le Marais poitevin peut aussi se faire en mer. Seul ou entre amis, partez pêcher bars, maquereaux, dorades, tacauds…
La pêche en mer peut s’effectuer soit du bord soit en embarcation. Plusieurs ports sur la façade maritime du Marais poitevin permettent aux pêcheurs de partir en bateau ou kayak à la traque des poissons le long du littoral en pêchant au leurre ou aux appâts naturels. Les nombreuses plages, les estuaires, zones rocheuses et digues représentent également des lieux propices à la pratique d’une autre technique : le surfcasting. Cette pêche qui nécessite des cannes puissantes, permet de prospecter toute la côte dans la limite de son accessibilité bien-sûr !!
Les bars fréquentent le bord de côte à la recherche de nourriture une bonne partie de l’année mais la plupart des poissons de mer s’en éloignent pour se reproduire. L’hiver réserve parfois des surprises avec la pêche du congre ou des merlans qui se rapprochent des plages. A leur retour à la fin de l’hiver, les concentrations augmentent progressivement avec les températures permettant de pêcher les mulets dès le mois de mars puis des poissons plus gros comme le maigre dès le début d’été et cela jusqu’à la fin de l’automne.
Cette pêche accessible à tous ne nécessite pas de permis de pêche contrairement à la pêche en eau douce mais doit par contre respecter les quotas et tailles réglementaires qui concernent la grande majorité des poissons de mer.
Il ne faut pas oublié plusieurs autres techniques que l’on rassemble sous l’appellation « pêche à pied » très pratiquée sur le littoral du Marais poitevin. Pêche de la crevette à haveneau et pêche à gratter des palourdes ou pignons se pratiquent sur les plage ou zones rocheuses selon la biologie des espèces recherchées.
En Charente Maritime – La Rochelle
– Olivier Journaux (guide)
– Guide Yannick Deslande (guide)
– Amicale Rochelaise de Pêche Sportive en Mer
En Vendée – La Faute-sur-Mer
– Bateau « L’Aphrodite » : 06 09 63 39 89 ou 02 51 97 00 87
– Bateau « Le Flash » : 06 80 37 02 97 ou 02 51 97 04 05
– Bateau « Tomzoé » : 06 47 84 79 00
Les fédérations de pêche
En Charente-Maritime
En Deux-Sèvres
En Vendée
Pour trouver les Associations Agréées de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) du Marais poitevin : Géopêche ou les sites des Fédérations départementales.
Les guides de pêche connaissent le marais et le bord de mer comme leur poche et sont prêts à vous faire découvrir toutes ses facettes :
Nicolas Pouzet – Hameçon Passion
Sébastien Palier – Cap Pêche et Nature
Thierry Martin – Pêche Marais poitevin
Laurent Vrignaud
Abracada Bass
Gaëtan Raimbert : 06 63 67 44 95 ou 05 49 09 29 16
En Charente-Maritime
Rêve de pêche
Terres & eaux
Decathlon La Rochelle
En Deux-Sèvres
Natura chasse pêche
Pacific pêche
Au bon pêcheur
En Vendée
07 juin 2024
Le Marais poitevin, une destination touristique très appréciée Le Parc naturel régional du Marais poitevin est une destination touristique à part entière. Chaque année, 1 400 000 visiteurs viennent y découvrir un territoire unique en son genre : première zone humide de la façade atlantique, 8 200 km de voies d’eau, 1 000 kilomètres de […]
06 mai 2024
Les éditions du Parc pour organiser au mieux son séjour Des éditions où on trouve plein d’idées pour se concocter un séjour sur mesure !! Les documents à télécharger : LA CARTE Télécharger la carte touristique du Parc naturel régional du marais poitevin Retrouvez l’ensemble des activités touristiques praticables dans le Marais poitevin : la promenade […]
02 juillet 2024
La Vélidéale, un itinéraire des Parcs Une nouvelle véloroute est née : la Vélidéale : longue de 665 kilomètres, elle relie le Lac de Vassivière dans la Creuse aux marais de Brière à proximité de Saint-Nazaire et traverse 6 départements : la Creuse, la Haute-Vienne, la Charente, les Deux-Sèvres, la Vendée et la Loire-Atlantique. […]
30 mai 2024
Un livre écrit et illustré par un enfant du pays L’auteur, Romain Gaillard est natif du Marais et réside à Sansais. Amoureux de ce territoire, il le parcourt depuis de nombreuses années à bord de son embarcation. Il en connait tous les recoins et nous fait déjà profiter de ses sorties sur son blog « Le […]
© 2025 - Parc naturel régional du Marais poitevin
